Page 32 - En chemin vers Hachem

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récits
Mon ami me reçut avec une joie sincère. Je ne vis pas la maman, car les
hommes étaient complètement séparés des femmes et qu’elles ne regardaient
pas de notre côté durant la cérémonie. La discrétion incarnée !
Cette
Brit-Mila
fut la plus merveilleuse à laquelle j’ai assisté. Le
Sandak
tout vêtu de blanc – on aurait dit un ange – ne cessait de prier, puis, lorsque
tout fut terminé, il bénit ceux qui le lui demandaient. J’appris que c’était un
grand Rav et mon ami me conduisit vers lui afin de demander une
Brakha
.
Me tenant devant lui, je me sentis terriblement ému et gêné, et je ne sus
quoi dire, mais le saint homme eut un mot amical et il m’apaisa en me
parlant comme si l’on se connaissait.
- Tu es un ami d’Avraham ? me demanda-t-il.
- Oui.
- Tu souhaites sans doute une bonne santé pour toi et tous les tiens ?
- Oui
- Tu connais le mot Mazal ?
- Comme dans Mazal Tov ?
- Oui. En connais-tu la signification ?
- Une bonne fortune ? tentai-je après une courte hésitation.
- C’est ça, une bonne fortune. Eh bien, sache que tu peux jouir d’une
bonne fortune en un instant si tu le souhaites, simplement en te faisant
appeler par ton prénom juif. Quel est-il ?
- Its’hak.
- Eh bien, Its’hak, Mazal Tov et puisse le Boré Olam, le Créateur du
monde, te donner une parfaite santé à toi et tous les tiens jusqu’à 120 ans !
- Merci.
Il me fut difficile de contenir mon émotion.
Comme pour venir à mon aide, mon ami me conduisit ensuite au buffet
où tout était tellement et incroyablement simple ! Nous avons pris chacun
une assiette en plastique et des couverts. Nous avons également pris du
pain et mon ami a tenu à ce que l’on fasse
Nétilat
et
Hamotsi
 ; j’apprenais
comment procéder en même temps qu’il me disait quoi faire. Un bout de
charcuterie, des cornichons et d’excellentes salades faites maison par les
femmes de la famille et les amies du quartier : voilà un magnifique festin !