Page 11 - Rambam - Hilhot Deot

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Avant-propos
Quelle est la place des qualités humaines par rapport aux Mitsvot et à
l’étude de la Torah ?
Est-ce une Mitsva d’avoir des qualités humaines ? Celles-ci sont-elles l’un
des buts recherchés dans l’accomplissement d’une Mitsva ?
Laissons répondre le Rambam :
La huitième Mitsva de la Torah répertoriée par le Rambam, dans son livre
énumérant les Mitsvot, le « Séfer Hamitsvot », consiste à ressembler aux
qualités attribuées à D.ieu et à Ses actions, comme il est écrit : «
Et tu
marcheras dans Ses voies
 ».
Il y a donc non seulement une Mitsva mais aussi une obligation d’avoir
des qualités.
Dans son ouvrage « Les Huit Chapitres », chapitre 4, le Rambam dévoile
une partie de la sagesse contenue dans les Mitsvot :
«…et également, dans toute la Torah, comme le fait de donner les
prélèvements de la récolte (au Cohen, au Lévi, aux pauvres), laisser à
l’étranger, à l’orphelin et à la veuve un fagot oublié dans le champ après la
récolte, ne pas ramasser des épis restés au sol lors de la récolte en faveur des
pauvres, laisser un coin du champ pour les pauvres […].
Toutes ces actions sont proches d’un intérêt excessif pour les autres. La
Torah est ainsi faite afin que l’homme s’éloigne radicalement de l’égoïsme
et s’approche d’un altruisme légèrement exagéré. De cette manière, un
cœur bon et juste, dirigé vers autrui, se développe en nous. Ainsi, l’homme
pourra comprendre la plupart des Mitsvot qui lui enseigneront et lui feront
acquérir les plus grandes qualités d’âme.
Afin d’affaiblir la colère et l’énervement, la Torah interdit la vengeance et
la rancune, comme cela est écrit : «
Ne te venge pas et ne garde pas rancune
envers les membres de ton peuple
 » […].