Page 65 - Accouchement

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Accouchement dans la sérénité
je progresse vraiment vers la délivrance ! » Et, à sa stupeur, l’intensité
de la douleur s’était un peu amoindrie.
La joie en tant qu’outil thérapeutique
Lorsqu'Aspasien, un administrateur romain, apprit la nouvelle de son élection
au statut d’empereur, son pied se dilata de joie et il n’arrivait plus à retirer
sa chaussure. Rabbi Yo’hanan ben Zakaï, qui se trouvait là, lui conseilla de
faire venir une personne qu’il n’aimait pas, comme il est dit dans
Michlei
(
15, 30
) : «
Une bonne nouvelle est comme une sève fortifiante
» «
et un
esprit abattu dessèche l’os
», et lorsqu’il appliqua son conseil, son pied se
rétracta et reprit sa dimension normale (selon la
Guémara Guitin 56b
).
Sache que la bonne humeur entraîne une détente et une dilatation musculaire
et, à l’inverse, la mauvaise humeur et la déprime contractent les muscles.
Au cours de l’accouchement, quand la parturiente pensera à des choses
joyeuses sur l’avenir qui l’attend après la mise au monde de son nouveau
bébé, et lorsque ses accompagnateurs l’encourageront à penser de manière
positive, alors les muscles de son utérus vont s’élargir et son accouchement
sera plus rapide.
Le pouvoir d’une bonne respiration
Le point le plus éminent de la création de l’homme fut l’insufflation de la
Néchama
de vie à l’intérieur de son corps. Ainsi, l’homme devint un être
vivant doué du don de la parole, comme il est dit (
Béréchit 2, 7
) : «
Il insuffla
dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint une âme vivante
».
À chaque bouffée d’air que l’homme fait pénétrer en lui, il fournit à ses
membres de l’oxygène qui permet à son corps de rester en vie. Parfois, il
arrive que les douleurs de l’enfantement et la tension naturelle de l’accouchée
l’amènent à avoir une respiration manquant de profondeur, et, de ce fait, elle
se trouve dans l’incapacité de fournir à son métabolisme toute la vitalité qui
lui est nécessaire. D’où, la reconnaissance de la très grande importance des
exercices de respiration qui l’entraînent à bien respirer, afin d’apporter un
maximum d’oxygène à l’organisme.
Hormis cela, une respiration lente a la faculté de faire tomber le taux
d’adrénaline (l’hormone qui fait obstacle à la délivrance) et apporte ainsi un
supplément de sérénité.