Page 59 - Accouchement

Version HTML de base

57
Accouchement dans la sérénité
«
Car Toi, Tu m’as tiré du ventre (Tu m’as fait venir au monde), Tu as
assuré ma nourriture par le sein de ma mère
». «
Sur Toi j’ai été jeté (je
me suis appuyé) depuis la matrice, depuis le ventre de ma mère, Tu es mon
D.ieu
». (
Téhilim 22, 10 et 11
)
« Dépêchez-vous d’appeler la sage-femme ! Elle est sur le point
d’accoucher ! »
Les ombres allongées formées par les nombreuses lampes allumées
dans la pièce semblaient danser en ronde.
La sage-femme, une femme imposante enturbannée d’un foulard
fleuri, rentra avec assurance dans la pièce et considéra la jeune
femme qui se recroquevillait émue dans le coin.
« C’est bien toi, Tsipora ? » Lui murmura la sage-femme, « Ce
n’est pas croyable ! » « Hier à peine, tu naissais dans mes mains,
et maintenant tu m’appelles déjà pour accoucher à ton tour ! » Un
léger sourire éclaira le visage de Tsipora.
« Que tout se passe dans un bonMazal ! » Souhaita, chaleureusement
la sage-femme.
« Amen !! » répondirent les voisines qui se pressaient dans la cour, et
qui parlaient en chuchotant par respect.
« Venez m’aider, je vous prie » dit-elle à la mère et à la sœur de la
jeune accouchée. Elles se hâtèrent de la rejoindre dans la pièce, et
elles reçurent aussitôt une foule d’instructions.
« Tiens bien la lampe ! » Enjoint-elle à la sœur dont la main
tremblait sans discontinuer.
« Prépare une bassine avec de l’eau chaude ! » Commanda-t-elle à
la mère. « Où sont les langes ? »
Les minutes qui passaient semblaient être une éternité…
« Voilà, ça y est, Baroukh Hachem ! Mazal Tov ! » Elle massa
doucement les tempes de l’accouchée, lui fit respirer des herbes
odoriférantes et lui tendit le bébé emmailloté dans ses langes…