Page 58 - Chalom Bayit

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mais elle refusa. Elle ne trouvait pas le temps, et c'était tout aussi bien de
téléphoner à ses parents…
Vous l'aurez compris. Il arrive parfois que nous nous laissions dominer par
nos attentes. Il suffit pourtant de faire un pas vers le conjoint, de mettre un
peu d'eau dans son vin pour qu'il se sente rassuré et compris, et qu'il accepte à
son tour de lâcher prise. Tantôt la réalité de l'existence nous oblige à céder et à
nous rendre à la raison, sans effort particulier. Il faut juste un peu de patience.
Un autre exemple : un jeune homme vint un jour se plaindre à moi de sa
fiancée qui était certes vertueuse, mais dont les vêtements n'étaient pas
vraiment conformes à l'idée qu'il se faisait de la pudeur. Il se faisait du souci
quant à l'avenir. Je lui répondis que s'il prêtait une oreille attentive à ses
besoins et qu'il s'efforçait de la comprendre, de la féliciter sincèrement, elle
finirait sans aucun doute par le suivre et par changer. Ce phénomène est avéré,
la femme ayant, par nature, besoin de plaire à son mari. (Evidemment, nous
ne parlons pas ici d'une conduite qui est contraire à la
halakha
, sur laquelle
il n'y a pas lieu de faire des concessions avant le mariage, mais des points de
détails qui, aux yeux de ce jeune homme, étaient importants et que sa future
femme ignorait.)
Les remariages
Après un divorce, la prise de renseignements est plus compliquée, plus
délicate. D'abord, parce qu'il ne nous est pas donné de comprendre les raisons
véritables de la discorde, puisque chaque partie considère que c'est l'autre qui
est en tort, de même que les familles et les proches qui ne peuvent se targuer
d'être objectifs sur la question.
Et même si l'on se hasarde à prendre des renseignements, nos recherches
risquent de ne pas aboutir puisque chaque clan s'exercera à livrer le portrait le
plus noir et les détails les plus sordides concernant l'autre partie.
Etant entendu qu'il est impossible d'éclaircir l'énigme de la séparation, il est
inutile de s'étendre sur la question et il est préférable de traiter la proposition
maritale comme on le fait avec des célibataires. On s'informera uniquement
sur les caractères, les chemins parcourus, etc., tout en évitant le sujet brûlant
du divorce, puisque cela ne mène à rien.