Page 56 - Chalom Bayit

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préciseront dans son esprit lorsque le temps sera venu de construire un foyer,
qu'elle sera coupée quelque peu de son milieu et deviendra libre de se réaliser.
Dans les faits, ces points peuvent être élucidés au bout de trois, quatre
rencontres, d'une heure ou deux. Cela suffit amplement pour faire le tour de
la question.
Dès le premier rendez-vous, dès le premier regard peut-être, les prétendants
sentent s'il y a affinité (ou le contraire), sur la base de laquelle on peut (ou
non) envisager une seconde rencontre. S'il n'y a pas d'attirance minimale, cela
ne sert à rien de s'étendre même durant la première entrevue. Il faut rester
courtois, évidemment, se séparer avec intelligence et respect, et comprendre
que l'on n'a pas encore trouvé l'âme sœur.
Une fois la première phase – la prise de connaissance – franchie, une fois
assuré qu'il existe bien une communauté de vues, il convient de se voir une
nouvelle fois. Il s'agit de passer du temps ensemble pour savoir si l'on s'apprécie
mutuellement. Il ne sera pas question de vérifier encore certains points ni de
conserver un regard critique, mais de se rencontrer de manière un peu moins
formelle, dans un environnement agréable, comme un parc ou autre…
Si cette rencontre aussi est réussie, si les parties se plaisent l'une à l'autre, si
les mentalités s'accordent plus ou moins, si les valeurs sont partagées et que
les aspirations se dirigent vers le même but – alors il ne leur reste plus qu'à
remercier D.ieu de leur avoir fait découvrir le partenaire de leur vie !
Un jour, un jeune homme se rendit chez
Rav
Chakh pour prendre conseil au
sujet d'une jeune fille qui lui avait été présentée. Il n'arrivait pas à se décider
et il était même sur le point de rompre le
chiddoukh
.
Le
Rav
, qui connaissait bien son élève, lui dit : « Je voudrais te poser une seule
question : est-ce qu'elle te plaît ?
Oui, bien sûr.
Alors pourquoi tant d'hésitations ? Qu'attends-tu de plus ? Sache que
toutes ces tergiversations ne sont qu'illusion. Allez, de l'avant, et que ce soit
pour un bon
mazal
! »
Parfois, nos incertitudes sont purement imaginaires. La difficulté à aboutir
à une décision provient du fait que nous sommes terriblement exposés :