Page 50 - Chalom Bayit

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chalom bayit
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yechiva
. Pour vous, cela suffit-il pour garantir l'entente entre les conjoints ? Un
étudiant de
yechiva
n'a guère besoin de faire des concessions. Il n'est presque
jamais de corvée, on ne lui demande pas de jeter la poubelle ni de faire les
courses… Le
stender
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ne lui fait jamais la tête et ne l'irrite pas. Sa table d'étude
ne réclame jamais ni encouragements, ni affection, ni même de l'attention…
Ce n'est pas la même chose lorsque soudain, notre étudiant doit partager son
existence avec une femme. Brusquement, on lui fait des réclamations, et il ne
peut les négliger. Sans qualités d'âme, il est tout simplement impossible de
réussir son couple. Il est donc important de chercher un jeune homme qui
étudie aussi le
moussar,
et qui a le souci permanent de corriger ses défauts –
quelqu'un qui fait régulièrement son introspection, et qui s'efforce toujours
de devenir meilleur. »
Le mariage a pour vocation de construire un édifice éternel. Il ne faut pas
s'engager si ces vertus font défaut, car elles sont les seules garantes d'un foyer
qui perdurera, comme le montre le Midrach suivant.
Un jeune homme se mit en quête d'une femme vaillante. En chemin, au
milieu des champs, il aperçut un homme qui se mit à marcher avec lui, et
qui lui demanda : « Où allez-vous ? » Le premier répondit : « Je cherche une
femme vaillante, parce que c'est le fondement du foyer. » Le second répondit :
« Et moi je cherche la fortune, parce qu'avec de l'argent, je peux tout acheter. »
Ils rencontrèrent un troisième homme qui se joignit également à eux. A
leur question, il répondit : « Je cherche un lieu de Thora pour l'étudier et
l'enseigner à d'autres. » Ils poursuivirent ensemble leur route.
Eliahou
Hanavi
, prenant l'allure d'un vieux vagabond, se révéla au groupe, et
s'enquit de la raison de leur voyage. Celui qui souhaitait faire fortune expliqua
ses motivations, et le prophète lui demanda : « Et lorsque vous serez riche, que
ferez-vous de votre argent ?
Je le donnerai à la charité et aux œuvres de bienfaisance, je soutiendrai les
nécessiteux et les orphelins. »
4- Le pupitre sur lequel on étudie.