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ne pas haïr son prochain
On a souvent tendance à croire que seuls les préjudices moraux ou physiques
ressentis par autrui sont une faute à son égard. Mais la Torah nous apprend
que même les sentiments que l’on éprouve pour son prochain peuvent être
considérés comme une faute.
Définition de la mitsva
Il est écrit dans la Torah : «
Tu ne haïras pas ton frère dans ton cœur, tu feras des
remontrances à ton prochain et tu n’assumeras pas de péché à cause de lui 
« (
Vayikra
/
Lévitique 19,17).
Toute personne éprouvant de la haine envers un membre du peuple juif
transgresse cet interdit de la Torah. Cette
mitsva
est valable en tous lieux et à
toutes les époques. Elle concerne aussi bien les hommes que les femmes.
Multiplication des interdits
Outre cette interdiction formelle, la haine peut engendrer d’autres conséquences
fâcheuses, et amener l’homme à transgresser de nombreux autres interdits.
Ainsi, l’interdit de se venger, de maudire, de flatter bassement, d’offenser, de
médire ou de colporter des paroles préjudiciables sont le résultat direct de la
haine. De plus, ce sentiment empêchera assurément l’homme de respecter le
commandement d’« aimer son prochain comme soi-même », celui de « faire des
remontrances » ou encore de « juger en bonne part ».
En outre, la haine est susceptible d’entraîner des situations de discorde  – ce qui
contrevient à la prescription de la Torah : «
Qu’il n’y ait plus de
[troubles]
comme
celui de Kora’h et de son assemblée. 
»
Enfin, si un homme est amené à haïr son
Maître, ses parents, son frère aîné, un Cohen, un érudit, une veuve, un orphelin
ou un converti, il violera de nombreux autres interdits.
Par ailleurs, la haine est un sentiment abject pouvant conduire l’homme aux
comportements les plus indignes, comme rechercher la douleur d’autrui et se
réjouir de ses malheurs. Cette attitude peut même nous amener à commettre
l’acte le plus méprisable qui soit, la dénonciation, ou pire, elle peut même
déboucher sur le meurtre. La haine prive l’homme de toute sérénité, elle est le
sentiment le plus exécrable qui soit pour toute personne sensée.