Page 37 - Mariage

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avant la ’houpa
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sont explicitement codifiées dans les ouvrages des décisionnaires ?
Réponse
:
Le principe d’un document de contrat entre le mari et la femme participe
à une logique d’engagement du mari vis-à-vis de son épouse ; il ne sera
jamais simple de couper le lien qui l’unit à son épouse.
Nos sages ont également souhaité que la femme puisse avoir confiance en
son mari, en même temps qu’ils voulaient la rendre chère et respectable à
ses yeux, et de plus, affermir leur mariage.
(Voir traité Kétouvot (47a), traité Baba Kama
(89a), Maïmonide, Hilkhot Ichout (Chap.12, §8). Aux époques où nos Sages gouvernaient le peuple, l’usage d’écrire
une Kétouba n’était pas observé dans toutes les communautés. Là où l’on n’avait pas l’habitude d’écrire une Kétouba,
les Sages n’interdisaient pas à un mari d’habiter avec son épouse. La confiance de l’épouse en son mari, n’était pas mise
à mal par l’absence de Kétouba)
Question n°29 : Quels sont les engagements du mari après le mariage
qui figurent dans la
Kétouba
?
Réponse
:
Le mari s’est engagé sur 10 points : nourrir son épouse et sa maisonnée,
l’habiller, avoir des relations intimes avec elle, payer une somme minimale
en cas de divorce, la racheter (si elle est prisonnière), l’enterrer. Elle peut
habiter chez lui après son décès, se nourrir en profitant de ses biens, les
filles de sa femme (qui ne sont pas forcément les siennes) sont prises en
charge sur le compte de ses biens jusqu’à leurs épousailles, ses fils (ceux que
cette femme a eu avec son défunt mari) héritent du bénéfice des obligations
financières et matérielles inscrites dans la
Kétouba
; ils prennent de manière
prioritaire ce qui revenait à leur mère, partageant ensuite ce qui peut rester
à partager, avec les autres frères du même père.
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Certains mentionnent sur la
Kétouba
ce que la
Kalla
a amené en dot, ou ce qu’elle a
introduit dans le capital familial de ses propres deniers. En
Erets Israël
, selon la formulation
Sfard (d’origine polonaise), on ajoute dans la
Kétouba
les points suivants : le mari n’aura
pas le droit de prendre une autre femme en même temps que celle à laquelle il donne la
Kétouba
, sans l’accord d’un
Beth Din
; il n’aura pas le droit de vendre un de ses biens sans
son plein accord ; il ne l’incitera pas à renoncer à tout ou partie des droits inscrits dans la