Page 31 - Rabbanite T2

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amour de la torah
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pouvait laisser son mari seul. « Ne serait-il pas plus réconfortant pour
toi de rester avec ta famille ? » Lui demanda l’une de ses proches afin
de la persuader de repousser son voyage de retour.
« Ce serait certes plus réconfortant, concéda la Rabbanite, mais je
sais que mon mari étudie plus sereinement lorsque je suis à ses côtés.
Comment pourrais-je renoncer à sa Torah ? » Conclut-elle.
Au-delà de la profonde détresse ressentie suite à la perte de sa sœur,
la Rabbanite restait consciente de sa responsabilité suprême vis-à-vis
du Gadol qu’était son mari. Pour l’étude de celui-ci, elle était prête à
tout sacrifier, y compris ses états d’âme ou ses sentiments personnels.
Tout l’emploi du temps de la Rabbanite, de son lever jusqu’au coucher,
tournait autour de celui du Rav. C’est en fonction des impératifs
de son étude qu’elle organisait ses propres activités. Consciente du
mérite qu’elle avait en tant que bras droit et partenaire de son mari,
elle tenait à prévenir et combler elle-même ses moindres besoins.
En quelque soixante ans de mariage, outre le fait qu’elle s’assurait
toujours que son repas soit prêt à temps, jamais elle ne le laissa manger
seul ! Lorsqu’arrivait l’heure du repas, le monde s’arrêtait de tourner.
Une foule de femmes pouvait l’attendre devant la porte de la salle à
manger, elle ne pouvait envisager qu’une autre personne qu’elle serve
son mari, lui prépare sa salade quotidienne et partage son déjeuner.
Cette habitude fut scrupuleusement préservée tout au long de
leur vie commune, sans la moindre exception, quels que soient les
impératifs du moment. Ainsi, un jour, elle quitta une ‘Houpa au
ij
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Tout autour du cadran… et du calendrier