Page 30 - Rabbanite T2

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rabbanite kanievsky
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Ha‘Haïm, un philanthrope juif de Suisse, cherchait d’urgence des
« locataires » ‒ même gratuitement. C’est ainsi qu’ils partagèrent
pendant un certain temps ce logement avec la famille Schreiber.
Cette aubaine permit aux Kanievsky d’envisager une autre utilisation
de l’aide financière parentale. La famille de la Rabbanite lui suggéra
de faire l’acquisition d’un manteau neuf, achat indispensable, mais
qu’elle avait jusque-là repoussé faute d’argent. Contre toute attente,
ils se heurtèrent à un refus catégorique.
« Il n’en est pas question ! Je peux me passer d’un manteau chaud ; je
préfère que l’argent soit utilisé pour acheter un Chass (ensemble des
traités du Talmud) à mon mari ! »
Ainsi fut fait et le Rav, pour qui les livres de Torah sont le bien le plus
précieux au monde, reçut en cadeau une série complète du Talmud,
ce qui représentait une dépense conséquente.
La prochaine fois que vous serez amenés à pénétrer dans l’humble
demeure des Kanievsky, peut-être parviendrez-vous à distinguer,
parmi les rangées serrées de volumes alignés sur les innombrables
étagères, cette série si précieuse, reflet de l’abnégation d’une grande
dame pour qui l’étude de son mari valait infiniment plus qu’un
simple vêtement.
Lors des Chiva de sa sœur, la Rabbanite Léa Auerbach, la Rabbanite
Batchéva rejoignit le reste de sa famille à Jérusalem le vendredi matin.
Cependant, elle se refusa à y rester le Chabbath, arguant qu’elle ne
ij
ij
Comment pourrais-je renoncer à sa Torah ?