Page 85 - Rav Ades

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premier portique
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comment un certain nombre de situations ont basculé du mal vers le
bien grâce à la prière. Ce fut le cas lors de la sortie d’Égypte, comme
il est dit dans la
Paracha
«
Chémot
» (
chap.2, versets 23 et 24
) : « Les
enfants d’Israël gémirent du sein de l’esclavage et se lamentèrent ; leur
plainte monta vers l’Éternel de l’esclavage. Et l’Éternel entendit leurs
soupirs et l’Éternel se souvint de Son alliance avec Avraham, Yits’hak
et Yaacov ». Au chapitre 3, verset 7 : « Et J’ai accueilli sa plainte contre
ses oppresseurs, car Je connais ses souffrances ». Et dans la
Paracha
«
Vaéra
» (chap.6, verset 5) : « Et enfin J’ai entendu les gémissements
des enfants d’Israël asservis par les Égyptiens, et Je me suis souvenu
de Mon alliance ». Plus loin, dans la
Paracha
«
Ki Tavo
» (
Dévarim
26, 7
), il est dit : « Nous implorâmes l’Éternel, D.ieu de nos pères, et
l’Éternel entendit notre plainte, Il considéra notre misère, notre labeur
et notre détresse ». Et dans le livre de Samuel (
1 ; 12, 8
), il est écrit :
« Alors que Yaacov était venu en Égypte et que vos pères imploraient
l’Éternel, l’Éternel donna l’ordre à Moché et Aharon de faire sortir vos
pères d’Égypte et de les installer dans ce pays-ci »… Autant de versets
enseignant comment, grâce à la force inhérente à la prière d’Israël
vers
Hachem
, le peuple mérita de sortir d’Égypte [une partie de ces
versets est récitée pendant la prière de
Moussaf
de
Roch haChana
]. Et
bien qu’Avraham
Avinou
ait reçu la promesse que ses enfants seraient
délivrés de l’exil, malgré tout, c’est grâce à leurs prières que ces derniers
ont eu le mérite de rapprocher l’heure de la délivrance. En effet, bien
qu’il fût décrété qu’ils resteraient quatre cents ans en exil, grâce à leurs
prières, ces quatre cents ans ont été comptés à partir de la naissance
d’Yits’hak, ce qui fait qu’en définitive, ils ne restèrent en Égypte que
deux cent dix ans ; que l’on consulte ce que
Rachi
dit à ce sujet, sur le
verset 40 du douzième chapitre de la
Paracha
«
Bo
».
2.
De même, lors de la traversée de la Mer Rouge, à la fin du chapitre
14, au verset 10, on lit : « Comme Pharaon approchait, les enfants
d’Israël levèrent les yeux et voici que l’Égyptien était à leur poursuite ;
remplis d’effroi, les enfants d’Israël lancèrent des cris vers
Hachem
».
Les enfants d’Israël se trouvaient en danger de mort, puisque d’un
côté la mer s’étendait devant eux, et que de l’autre, les Égyptiens
les poursuivaient. Mais grâce à leurs prières, ils bénéficièrent de