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lois
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baser et n’enfreignent pas l’interdit de
’Houkot Hagoy
, bien que ce soit fortement
déconseillé.
Malgré cela, il souhaitable de leur indiquer avec délicatesse et courtoisie, de ne
pas importer cette coutume sur notre Terre Sainte. Toutefois, s’ils ne sont pas
réceptifs à ce conseil, il ne faut pas en arriver à se quereller à ce sujet, car ils ont
sur qui s’appuyer. Dans ce cas, on se contentera de retirer discrètement fleurs
et herbes odorantes lorsque les personnes en question se seront éloignées de la
tombe.
(Yabia’ Omer, Yoré Dé’ah, Chap.24)
Cependant, il faut signaler que le fait de déposer des fleurs ou des herbes
odoriférantes perturbe beaucoup l’âme du défunt, qui se régénère par le sens
olfactif après s’être détachée de son enveloppe corporelle, comme l’expliquent le
Talmud et la Kabbale.
(
Chout Min’hat El’azar, volume 4, chapitre 61 ; Chout Mélamed Léhohil, Yoré
Dé’ah, Chap.109)
15
.
Ceux qui ont l’habitude de porter un ruban noir sur leurs vêtements ou une
cravate noire en signe de deuil ont sur qui s’appuyer.
Cependant, il serait bon de ne pas suivre cette coutume et de se vêtir normalement,
conformément aux usages de la Terre Sainte établis depuis l’antiquité.
(Yabia’
Omer, T.3, Yoré Dé’ah, Chap.25)
16
.
On console les endeuillés non-juifs, afin de conserver des rapports pacifiques
avec eux.
(Choul’han ’Aroukh, Chap.367, §1)
Si une personnalité non-juive décède, on a l’obligation de se rendre à son domicile
et de se joindre au cortège funèbre jusqu’à la tombe afin de préserver la paix dans
le pays, en particulier si on y a été personnellement invité.
Il faut cependant être vigilant de ne pas pénétrer à l’intérieur d’une église et n’y
déroger en aucune façon, car c’est un véritable lieu d’idolâtrie. En revanche, il est
permis d’entrer dans une mosquée.
(Yabia’ Omer, T.2, Yoré Dé’ah, Chap.11 ; Yabia’ Omer, T.7, Yoré
Dé’ah, Chap.12)
17
.
Durant le trajet du convoi funéraire, dans les endroits où les gens se réunissent
et dans la maison du défunt, on ne prend pas de nouvelles les uns des autres. Si
toutefois, quelqu’un le fait, on répondra en hochant la tête ou en disant : « Sois
exempté de toute souffrance ». Si l’on nous tend la main, on peut la serrer en
retour, mais sans saluer.
(Ritva, Moed Katan 27b ; Rama, Yoré Dé’ah, Chap.343, §2)