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Le cortège funèbre,
Lévaya
1
.
C’est une grande Mitsva d’accompagner un mort à sa dernière demeure. C’est
la raison pour laquelle chacun fera son possible pour se joindre à un cortège
funèbre et méritera grâce à cela d’être lui aussi accompagné, lorsque son heure
sera venue.
(Traité Kétouvot 72a)
C’est également une Mitsva pour toute personne associée à un cortège funèbre,
de porter le lit de mort ou le cercueil. Si l’on ne peut participer au cortège pour
une quelconque raison, il ne faudra pas manquer d’implorer la Miséricorde divine
ou de donner la charité en faveur du défunt, afin que cela lui serve d’expiation
lors de la mise en terre.
(Ma’avar Yabok, Sifté Rénanot, Chap.21)
Il a également été dit concernant cette Mitsva qu’elle fait partie de celles pour
lesquelles : « Celui qui les accomplit mange leurs fruits (en jouit) dans ce
monde-ci, le capital lui étant conservé pour le monde futur ».
Celui qui voit passer un cortège et ne l’accompagne pas enfreint l’interdit du
verset
(Michlé 17,5)
: «
Railler le pauvre, c’est outrager Celui qui l’a créé
»
(Traité Berakhot
18a),
c’est pourquoi il est recommandé de l’accompagner au moins sur une distance
de quatre coudées soit environ 2 mètres.
2
.
En principe, un homme interrompra son Etude de la Torah pour accompagner
un mort, même lorsqu’étudier est son occupation principale.
(Choul’han ’Aroukh, Yoré
Dé’ah, Chap.361, §1)
Toutefois, l’application de cette loi dépend de la personne qui est convoyée :
- S’il s’agit d’un homme qui n’a jamais étudié la Torah, ni la Loi orale ni la Loi
écrite, on n’interrompt pas son étude s’il y a déjà des gens qui s’occupent des
démarches funéraires et que dix personnes sont présentes pour l’accompagner.
Néanmoins, si le défunt est un proche ou un voisin, même si toutes les
démarches sont réglées et qu’il y a du monde pour l’accompagner, on se
joindra au cortège par respect et savoir-vivre.
(Choul’han ’Aroukh, Yoré Dé’ah, Chap.361,
§1 ; Divré Sofrim, p.217)
- Si le défunt a étudié la Torah orale et écrite, mais ne l’a pas enseignée, s’il y a
600 000 hommes présents à son cortège, on pourra continuer à étudier, mais
si ce n’est pas le cas, on interrompra son étude et on se joindra au cortège, à
partir du moment où le corps sortira du lieu où il se trouve.
(Choul’han ‘Aroukh, Yoré
Dé’ah, Chap.361, §1)