Page 45 - Deuil

Version HTML de base

43
Les égards inhérents au défunt
1
.
Celui qui s’empresse d’inhumer des proches défunts est loué, sauf pour son père
et sa mère. Néanmoins, si le temps presse à cause de l’entrée de Chabbath ou de la
fête, ou bien que la pluie tombe sur la couche mortuaire, on se dépêche d’inhumer
le défunt, même son père ou sa mère.
(Choul’han ’Aroukh, Yoré Dé’ah, Chap.357, §2; Beth Hillel
sur Choul’han ’Aroukh, Yoré Dé’ah, Chap.362)
2
.
On n’écoute pas celui qui enjoint de ne pas lui ériger de pierre tombale.
(
’Haïm Chaal, T.1, Chap.71)
3
.
On n’écoute pas celui qui enjoint de ne pas réciter le
Kaddich
après sa
disparition, car s’il connaissait la grandeur et le rôle majeur du
Kaddich
pour son
âme, il ne l’aurait jamais exigé.
On n’écoute pas celui qui enjoint de faire patienter sa dépouille 48 heures avant
de l’inhumer, car s’il savait quelle souffrance est infligée à son âme tout le temps
où il n’est pas enterré, il ne l’aurait jamais exigé.
(Yossef Omets, Chap.89 ; Yabia’ Omer, T.6,
Yoré Dé’ah, Chap.31)
4
.
On n’écoute pas celui qui enjoint de ne pas respecter les sept jours de deuil
en son honneur et de ne pas se comporter selon les lois des endeuillés pendant
la période des trente jours, car il s’agit d’un commandement de la Torah et des
Sages, et il n’est pas de son ressort de l’annuler.
(Rama, Chap.344)
En revanche, s’il ordonne à ses enfants de ne pas appliquer les lois de deuil durant
la période des douze mois, ceux-ci devront s’exécuter par respect pour leur père.
(Chakh, Yoré Dé’ah, Chap.344, §9 ; Misguéret Hachoul’han, ibid, §2)
5
.
Laver le mort, puis le revêtir de vêtements mortuaires est une coutume
remontant à l’antiquité. Il est bon qu’ils soient de couleur blanche et en lin.
(Kountrass Hayé’hiéli, p.5b)
Ces habits revêtent parfois une signification quasi rituelle puisque certains fidèles
s’en revêtent lors des
Yamim Noraïm
afin de mieux ressentir la gravité de ces
moments de jugement divin.
Il existe de nombreuses coutumes quant au type et au nombre de
vêtements mortuaires appelés en hébreu
Takhrikhim
et dans la tradition
alsacienne :
Sargueness.
Selon le Rav Ruza (qui est le Rav de
ZAKA
et de la
’Hévra
Kadicha
de Tel Aviv), il est important que les
Minhaguim
de la personne les