Page 35 - Livre Une vie de Femme - edition 1 - 2013

Version HTML de base

33
Ton jardin
Avant que l’homme naisse, Hachem décrète s’il sera sage ou sot, pauvre
ou riche, et les conditions dans lesquelles il accomplira son Service
Divin. C’est le moment également où sont déterminés le nombre de ses
enfants et les épreuves qu’il devra surmonter, chaque détail s’associant
au gigantesque processus calculé avec précision et qui englobe le monde
entier.
Rabbi El’azar Ben Pédat était très pauvre, raconte le Talmud (Traité Ta’anit
25a). Une nuit, dans son rêve, il pria Hachem de lui offrir à manger. « Si
tu veux avoir de quoi manger », lui répondit Hachem, « Je dois détruire le
monde et le créer de nouveau ! » Lorsque les rôles avaient été distribués
à chacun avant la Création, il avait été fixé que Rabbi El’azar Ben Pédat
servirait D.ieu dans la pauvreté. En demandant la richesse, il généra la
nécessité d’un nouveau partage.
Quelqu’un qui a besoin de lunettes de faible correction n’ira pas réclamer
les mêmes que son ami, dont la correction est plus élevée, uniquement
parce qu’elles sont plus belles. Si une femme adopte cette conception,
elle méritera de vivre dans la sérénité. Si elle sait qu’à chaque instant, elle
remplit le rôle particulier que D.ieu Lui-même lui a attribué et qu’elle tente
par tous les moyens mis à sa disposition de l’accomplir à la perfection, elle
sera remplie d’une paix intérieure incomparable. Cette vision des choses
fera taire ce sentiment de jalousie qui se réveille de temps à autre.
Le destin
Rava a dit (Talmud Traité Mo’èd Katan 28a) : « La vie, les enfants et la
subsistance ne sont pas donnés en contrepartie d’un mérite, mais dépendent
du destin », bien que ce soient les trois éléments les plus signifiants dans
la vie d’un homme. Rav ’Hisda et Raba étaient tous deux de grands Sages
qui ont prié pour la pluie et ont été exaucés. Pourtant, Rav ’Hisda vécut
quatre-vingt-douze ans et Raba seulement quarante ans ! Dans le foyer
de Rav ’Hisda eurent lieu soixante fêtes et dans celui de Raba, soixante
malheurs ! Chez Rav ’Hisda, se trouvait du pain fait de fine fleur de farine
en telle quantité qu’on en donnait aux chiens, alors que chez Raba, on ne
trouvait pas même de pain noir pour nourrir les hommes !
Le
Ram’hal
, dans son ouvrage « Da’at Tévouna » à la page 199, explique
que le monde est dirigé de deux manières :