Hiloula de rav Israël Meïr HaCohen, le 'Hafets 'Haïm
le 10 Septembre 2023 - 24 Eloul 5783
La Yéchiva "Vayizra' Itshak' / Torah-Box" prie pour vous le jour de cette Hiloula
Qui est rav Israël Meïr HaCohen, le 'Hafets 'Haïm ?
Rav Israël Meir HaCohen, ou Rav Israël Meir Kagan (Kagan étant l'équivalent de Cohen dans les langues slaves) est plus connu (conformément à un usage courant dans la littérature rabbinique) sous le nom du 'Hafets 'Haïm (littéralement désir de vie), du nom de son ouvrage le plus célèbre, qui traite des lois de la médisance.
Rav Israël Meir HaCohen, ou Rav Israël Meir Kagan (Kagan étant l'équivalent de Cohen dans les langues slaves) est plus connu (conformément à un usage courant dans la littérature rabbinique) sous le nom du 'Hafets 'Haïm (littéralement désir de vie), du nom de son ouvrage le plus célèbre, qui traite des lois de la médisance.
Le Hafets Haïm naît à Zhetel (ou Gitel), en Biélorussie, le 6 février 1838, dans une famille modeste mais érudite, puisqu'elle pourvoit elle-même à son éducation jusqu'à l'âge de dix ans. Il part ensuite approfondir ses connaissances à la Yéshiva de Vilna jusqu'à l'âge de 17 ans. En 1855/56, il s'installe à Radoun (Biélorussie) ou Radin en Hébreu et Yiddish, non loin de Vilna et de Grodno. Il se marie à cette époque.
En 1862/63, il s'installe à Minsk, puis à Vilna où il gagne sa vie comme professeur de matières religieuses. En 1868/69, il prend la tête de la Yéshiva de Vachilitchoq, près de Vilna. Il revient ensuite à Radin où il vit plusieurs dizaines d'années. Il fonde dans cette ville une Yéshiva et la dirige durant de nombreuses années jusqu'à ce que son expansion et son succès l'obligent à engager un Rosh Yéshiva. Il y enseigne l'éthique et le travail sur soi (moussar). En 1915, il est obligé de quitter Radin en raison de la guerre, et s'installe, avec une partie de sa Yéshiva, en Russie, à Yirout. En 1917, il est l'un des fondateurs d'une organisation encore en activité en Israël et dans le monde : l'Agoudat Israël, mouvement orthodoxe juif visant à s'opposer au sécularisme, au socialisme montant en Europe de l'Est et son corollaire : le sionisme laïc. Il ouvre le premier congrès de l'association par un discours à Vienne en 1923. En 1921, il est à Minsk puis à Radin qui fait désormais partie de la Pologne. Il partage désormais son temps, entre la tenue de la comptabilité du magasin de sa femme, l'enseignement, la rédaction d'ouvrages ainsi que diverses responsabilités publiques et communautaires. Il refuse d'être ordonné Rav et de percevoir le moindre salaire pour ses activités, en particulier, lorsqu'il donne son avis ou des conseils à ceux qui viennent le consulter.
Dès cette époque, sa réputation au sein du monde juif de l'Est grandit; des histoires relatant sa sagesse et sa mansuétude se répandent dans le peuple. C'est surtout son humilité et son humanisme, couplés à l'ampleur et la profondeur de son oeuvre qui lui valent une place parmi les plus grands rabbins dans l'histoire du peuple juif. On raconte qu'un visiteur se rendit un jour compte que l'illustre Rav était extrêmement malentendant, et lui proposa des options thérapeutiques. Le Rav s'en émut, et fit remarquer que, dans l'état actuel de la question, il n'entendait pas les ragots ni les commérages, et autres futilités, et que, par contre, ceux qui tenaient à lui dire quelque chose s'adressaient directement à ses oreilles. Son oeuvre écrite est abondante. Son premier livre, "Hafets Haïm" (le désir de vie) est publié anonymement en 1873 à Vilna. Il est le premier ouvrage de lois entièrement consacré à la question de la médisance et son importance en tant qu'interdit majeur du judaïsme. Cet ouvrage aura un immense succès et fera l'objet d'éditions populaires simplifiées et abrégées jusqu'à nos jours. Il publie un complément « Chémirat HaLashone » (la préservation de la langue), traitant plus généralement du langage vertueux et des moyens d'y parvenir. « Ahavat Hessed » (l'amour de la générosité) traite de l'importance de la charité et des actes de bonté. Il est également connu pour la rédaction de « Ma'hané Israël » (les camps d'Israël) à destination des juifs enrôlés dans les armées du tsar, « Nide'hé Israël » (les errants d'Israël) pour ceux qui décidèrent nombreux d'émigrer vers l'ouest. Enfin, le Michna Broura, rédigé entre 1894 et 1907, commente de façon très fouillée une partie du Choul'han Aroukh (celle traitant des lois de la vie quotidienne). Ce commentaire demeure aujourd'hui, une des bases de l'étude de la loi juive, dans le cursus rabbinique : c'est un livre de référence de la halakha. Encourageant ses disciples à étudier les lois relatives au temple, en raison de sa conviction que le Messie peut arriver à tout moment et le reconstruire, il rédigea un ouvrage les recensant « Liqouté Hilkhot » (les perles des lois). Il s'éteint en 1933 à Radin où il est enterré, peu de temps avant l'ascension d'Hitler. On raconte à ce sujet qu'il avait souvent coutume de s'exclamer brutalement que « des millions allaient mourir et qu'on ne faisait rien », signe qu'il ressentait la montée de l'antisémitisme ambiant avant même qu'on ne parle de la Solution finale.
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