Page 45 - Accouchement

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La mère de tous les vivants
Ta façon personnelle de donner
Une personne qui tend à la tristesse et à la dépression est repliée sur elle-
même. Sa propre inquiétude au sujet de l’avenir épuise ses forces. Et tant
qu’elle ne sera pas assez solide, elle ne sera pas en mesure de donner aux
autres.
D’un autre côté, lorsque la vitalité ruisselle en l’homme, elle lui permet de
faire rejaillir la vie à l’extérieur pour la donner aux autres. Le mot «
Ré’hem
»
(la matrice, l’utérus) vient de «
Ra’hamim
» (miséricorde) et l’ouverture de
l’utérus fait allusion à l’ouverture des portes de la miséricorde.
Lorsque la femme réussit à arriver à l’accouchement avec l’optique de
« donner », elle réussit à voguer sur les remous du déroulement de son
accouchement qui lui sera alors tout personnel et à prodiguer à son bébé le
meilleur. Elle récolte elle-même les profits de cela, car de cette manière, ses
muscles sont plus détendus et plus ouverts et non pas fermés et contractés,
et ainsi, l’accouchement est, avec l’aide du Ciel, plus facile.
’Hanna, une assistante en accouchement arriva elle-même pour
accoucher.
Vu qu’elle était au fait de tous les processus se produisant dans
son corps, elle réussit à dominer la douleur et à ne pas perdre le
contrôle d’elle-même comme cela lui était arrivé pour ses précédents
accouchements, et ses efforts pour respirer correctement pour attendre
les prochaines contractions avec joie et calme furent couronnés de
succès.
« J’ai ressenti que je me faisais accoucher moi-même ! » Avoua-t-elle
après l’événement.
Chifrah
et
Pouah
, les sages-femmes, dirent à Pharaon que les femmes des
Hébreux n’avaient nul besoin de leur aide «
car elles sont vives (’Hayot)
 »
(
Chémot 1, 19
). Le
Midrach
commente en traduisant ce terme par « les
bêtes » (
’Hayot
) des champs qui n’appellent pas à l’aide, mais qui délivrent
toutes seules. Cependant, le
Targoum
Onkelos traduit le mot «
’Hayot
» par
« sage-femme » qui est appelée aussi «
’Haya
» (qui donne la vie).