Page 54 - Chalom Bayit

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Avant tout, nous l'avons dit, il est important de faire intervenir un tiers dans
le processus, afin de faire le lien entre les parties, et solliciter de l'aide en cas
de besoin. Celui-ci doit être parfaitement objectif, et il est préférable qu'il
connaisse les deux prétendants. L'idéal serait de faire appel à la personne qui
est à l'origine de la proposition de mariage et de l'y impliquer, au besoin.
L'un des avantages de l'intervention d'une tierce partie se fait plus
particulièrement ressentir lorsque, au bout d'une ou deux rencontres, l'une
des parties refuse de poursuivre. Dans ce cas, il est bien délicat de l'annoncer à
l'intéressé(e) au risque de l'offenser ? Quand une autre personne est impliquée
dans l'affaire, ce genre d'annonces est plus facile à faire passer.
Nombreux sont les jeunes qui demandent : Combien de rencontres doit-on
faire avant de se décider ?
En vérité, il n'y a pas de règles, puisque de nombreux facteurs interviennent
dans le processus. Ce qui compte par-dessus tout, c'est bien de tendre vers un
but défini, c'est-à-dire à une décision claire quant au désir de partager sa vie
avec la personne que l'on a rencontrée.
C'est ce que rapportent leTalmud (
Kiddouchin
41a) de même que le
Choul'han
Aroukh
(
Even Haezer
35 §1) :
Rabbi Yehouda dit au nom de Rav : Il est interdit d'épouser une femme avant de
l'avoir vue, de peur qu'il n'y découvre quelque chose qui le repousse, puisque D.ieu
a dit
(
Vayiqra
19,18)
: « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
Cependant, il n'est pas bon non plus de multiplier inutilement les rencontres
parce qu'il arrive souvent qu'une des parties commence à éprouver des
sentiments, tandis que pour la seconde, l'union ne semble finalement pas
envisageable. Souvent, trop de rencontres conduisent à de douloureuses
déceptions. On peut éviter ces expériences malheureuses si, dès le départ, on
aborde ces entrevues avec sérieux, dans le seul but d'arriver au mariage – et
non comme des rendez-vous galants.
En outre, durant ces tête-à-tête, il convient de rester objectif, pragmatique
et d'éviter d'entrer dans le domaine des sentiments. Lors de la première
rencontre, il faut parler de soi de manière générale, de sa vie, de sa famille,
sans trop donner de détails. Ceci est important surtout si la personne a vécu
des périodes de crise sur le plan spirituel ou des épreuves peu ordinaires à