Page 33 - Michpatei Hachalom

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vous serez irréprochables aux yeux des hommes
Jusqu’à présent, nous avons abordé la
mitsva
de juger son prochain avec
bienveillance. Mais si celui qui « juge » autrui doit se comporter conformément
à certaines règles, l’homme « jugé » n’est pas pour autant libre d’agir comme
bon lui semble. Nos Sages établissent en effet que chacun doit veiller à ne pas
accomplir d’actes pouvant être mal interprétés. La Torah dit à ce titre : «
Vous
serez irréprochables devant l’Eternel et Israël
 » (
Bamidbar
/Les Nombres 32,22) –
de la même manière que notre comportement ne doit susciter aucun reproche
devant D.ieu, nous devons également faire attention au regard que la société
porte sur nos propres actions.
La mitsva
On veillera à ne pas accomplir une action pouvant entraîner des soupçons.
En effet, en agissant de la sorte, on inciterait autrui à émettre des soupçons
illégitimes à notre égard, et l’on se trouverait être en partie responsable de cette
faute.
Les personnes concernées par cette mitsva
Cette obligation s’applique en tous lieux et à toutes les époques. Elle concerne
aussi bien les hommes que les femmes ; et on enseignera à nos enfants à la
respecter.
Il faut se garder de tout acte équivoque, même si les soupçons suscités sont très
improbables, ou si seule une personne mal intentionnée serait susceptible de
porter un mauvais jugement.
Par exemple, un homme fait de la monnaie avec l’argent du tronc de charité
à la synagogue. Les témoins de cette scène n’ont aucune raison de penser qu’il
prend plus qu’il ne rend. Pourtant, la chose est néanmoins interdite car nul n’est
totalement à l’abri du soupçon.
L’extrême prudence du ‘Hafets ‘Haïm
Après son mariage,
Rabbi
Aryé Leïb, le fils du ‘Hafets ‘Haïm, désirait
être accepté comme le
Dayan
d’une ville de son choix. Lorsque le poste
fut disponible, il présenta aussitôt sa candidature. Cependant, à la même
période, le ‘Hafets ‘Haïm reçut la lettre d’un
Rav
qui désirait également
postuler pour la même fonction.