Page 51 - Les 4 jeunes

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la destruction du premier temple
majeure partie de mon existence. Ne Te souviendras-tu donc point des mérites
de ton serviteur afin de prendre en pitié mes enfants !?
»
L’insistance de
Moché Rabbénou
«
Maître du monde,
implora Moché,
n’ai-je pas été un berger fidèle pour Ton
peuple durant quarante ans, courant devant eux tel un cheval dans le désert.
A présent, pourchassés et exilés, Tu me mandates afin de les pleurer et de réciter
leurs oraisons funèbres !
»
Moché déclara à Yirmiyahou : «
Va en avant et guide mes pas afin que je puisse
ramener le peuple d’Israël et qu’il me soit donné de voir qui sont ces ennemis
dont le joug les astreint à la soumission
». Moché et Yirmiyahou se mirent
alors en route jusqu’aux rives de Babylone. Les enfants d’Israël aperçurent
Moché et échangèrent entre eux quelques paroles : «
Ben ’Amram a surgi de
son tombeau afin de nous délivrer de nos souffrances !
»
Au même instant, une voix céleste s’éleva : «
Il s’agit d’un décret irrévocable !
»
Moché s’adressa alors à son peuple : «
Mes enfants, vous ramener n’est pas
réalisable, car il s’agit d’un décret divin irrévocable, mais le Saint, Béni soit-
Il, vous ramènera incessamment !
» Puis Moché les quitta. Aussitôt, leurs
voix s’élevèrent en pleurs, atteignant les hauteurs célestes. Lorsque Moché
se rendit auprès des Patriarches, ils lui demandèrent : «
Qu’est-ce que nos
ennemis ont fait à nos enfants ?
»
Il leur répondit : «
Certains d’entre eux ont été
tués, d’autres ont été liés par les mains, d’autres encore attachés par des chaînes
en fer. Certains furent mis à nu où périrent en chemin, leurs cadavres servant
de pâture aux oiseaux du ciel, ou d’autres encore furent frappés par la faim et
la soif
»
.
A cet instant, ils se répandirent tous en pleurs et lamentations.
Moché déclara avec obstination devant Hachem : «
Ces cruels ennemis ne
témoignent aucune compassion à l’égard de Tes enfants. Les soumettant à des
morts atroces, ils déposent l’enfant dans les bras de sa mère et ordonnent au père
de l’égorger. La mère de l’enfant laisse échapper ses larmes qui coulent sur le
visage de son enfant dont le père viendra trancher la tête. Oh ! Maître du monde,
il est pourtant écrit dans Ta sainte Torah : « Un taureau ou un mouton, lui et