Page 50 - Livre Une vie de Femme - edition 1 - 2013

Version HTML de base

Une vie de femme, près d'Hachem
48
La conception généralement admise dans le monde est qu’un homme vit
pour travailler et travaille pour se reposer. Le Juif, qui sait que l’homme
a été créé pour l’effort, a une manière totalement différente de gérer sa
vie. L’effort à investir dans l’étude de la Torah n’a pas de fin : « 
Et tu la
méditeras jour et nuit
 », dit le verset. Un homme qui peine pour gagner
sa subsistance doit également fixer, pendant son temps libre, des moments
réguliers d’étude. De la sorte, il ne lui sera pas trouvé d’instants d’oisiveté.
A ses côtés, l’épouse gère le cours ininterrompu de son existence : quand
ses enfants sont petits, elle est occupée par de nombreux menus détails
qu’elle doit assumer pour eux et lorsqu’ils grandissent un peu, elle se
dévoue pour leur éducation. Lorsqu’ils quittent le foyer pour se marier, elle
doit continuer, en mamie dévouée, à les aider à distance à porter le joug
de la vie. Il est triste d’entendre que des femmes se sentent étouffées entre
les quatre murs de leur foyer et soupirent de la masse de travail qu’elles
accomplissent pour leurs enfants. Ces femmes recherchent inlassablement
l’occasion de sortir, de s’affranchir un peu de leur lourde charge et de cet
asservissement plutôt que de ressentir le plaisir et la satisfaction de ces
moments magiques où elles élèvent leurs enfants et construisent leur foyer.
Tout comme l’homme accomplit son rôle dans le monde en étudiant la
Torah ou en faisant des efforts pour nourrir sa famille, la femme, elle,
remplit celui pour lequel elle a été créée, en se donnant entièrement aux
siens. Chaque enfant de la famille est le fils du Saint, Béni soit-Il, et Lui est
très cher, comme il est dit : «
Ephraïm est-il donc pour moi un fils chéri, un
enfant choyé
» (
Yirmiyahou
31, 20) et «
Quand Israël était jeune, je l’avais
pris en affection
 » (
Hoché’a
11, 1). Et la femme, en tant que mère de ces
enfants, a mérité de faire grandir les fils du Saint, Béni soit-Il, tâche qui
demande des efforts, exige des forces, mais qui n’a pas son équivalent !
Sur la femme repose donc également l’obligation (a priori visant l’étude de
la Torah) :
«
Et tu la méditeras jour et nuit 
»
dans sa version au féminin.
La force de ce rôle prestigieux la remplira ainsi de satisfaction et de plaisir.
Et lorsqu’elle sollicite le Créateur pour qu’Il lui octroie le mérite de vivre,
elle doit également lui demander de lui permettre de remplir ce rôle de la
meilleure manière possible, tout en en retirant un contentement de tous les
instants.